lundi 5 juin 2006

A bas les robots

Je suis harcelée par mon fournisseur internet. Oui oui, ce monsieur qui appelle chez moi à des heures où c’est jamais la bonne heure.
Parce que ce gentil monsieur, déjà il était mal barré parce qu’il a appelé pendant que je faisais cuire un truc. Ca paraît comme ça complètement anodin, mais sachez que la cuisine n’est pas ma pièce de prédilection, et la gazinière n'est pas non plus mon occupation favorite. J’étais donc totalement concentrée sur la cuisson au combien délicate de bâtons de poissons lorsque le téléphone sonna. Panique a bord, posage de question immédiat : je baisse le feu, j’éteins, je retourne les poissons carrés ? Bon, je laisse et je vais répondre, c’est plus simple. Horreur, c’est lui, le monsieur de OOL. Le monsieur qui dit « madame » dés qu’il finit une phrase, parfois même en plein milieu , voici un exemple :
« Je viens vous proposer madame une offre d’abonnement qui réduirait votre coût mensuel madame, en plus d’autres avantages, acceptez vous que je vous en parle, madame ? »
Alors moi, j’étais gentille au début, avec ce jeune homme surpoli, j’essayais de détourner les questions, pour qu’il arrête, mais non, il continue ses phrases toutes faites. Et moi, je m’occupe de ma cuisson de l’autre main alors c’est très très dur…Et lui, il s’accroche, tel un rescapé du Titanic, à tenter coûte que coûte de me refiler son abonnement qui va lui rapporter une commission de misère.
« vous pouvez me rappeler demain ? parce que là je vais manger et c’est pas le moment, je n’ai pas le temps »
Il a réponse à tout, le robot. Il lit le papier collé devant son nez, dans son box de 2 mêtres carrés, et c’est écrit « si le client vous dit qu’il n’a pas le temps, répondre qu’il n’y en a pas pour plus de 3 minutes »
Bingo, il me la sort sa phrase. Alors j’ai décidé de dire oui, un peu comme un robot moi aussi, comme ça ça va être drôle. J’approuve tout bêtement, tout en mettant un coup de ketchup par-ci, un ti poisson par là, jusqu’au moment ou je comprend qu’il m’envoie un bulletin de souscription à son truc. Et là, la pauvre fille lâche que je suis lui dit « excusez moi je suis obligée de raccrocher, rappelez demain »
Le robot réplique de pus belle « à quelle heure demain madame s’il vous plait ? »
« heu… 10 heures ? au revoir » et je raccroche, sachant pertinemment que je ne serais pas là à cette heure-là.
Du coup c’est le gaffeur qui y a eu droit, et qui a dit de rappeler lundi, donc aujourd’hui. Et depuis ce matin, le téléphone fixe sonne dans le vide. Non, jeune robot bien élevé je ne veut ni te parler, ni signer ton espèce d’abonnement. Nous ne voulons plus de toi !!! tu nous saoule, le robot !
Made in Guyane, 00h09

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